l’édition
2010
du festival
Rock
A Field
Le 27 juin dernier s’est tenue ,à quelques encablures
de la ville de Luxembourg ,l’édition 2010 du festival
Rock A Field.
Organisé par la salle de concert luxembourgeoise l’Atelier,
ce festival s’est imposé dans l’Est comme une référence en
la matière.
A tel point que le festival annonçait complet une semaine
avant le lancement des premières notes des quinze groupes
invités.
Ainsi, ce sont près de 20 000 personnes qui sont venus braver
un début d’été particulièrement chaud.
Victime de son succès, l’organisation accusera d’ailleurs
quelques problèmes de gestion liés à la foule.
Proposant un système de navettes en continu au départ
de Luxembourg Ville et de Bettembourg, le festival a dû
faire avec l’impatience et l’affluence des festivaliers,
générant parfois la colère et l’incompréhension.
Néanmoins, après une balade rafraichissante en pleine
forêt, les milliers de spectateurs pouvaient enfin
contempler le dispositif mis en place.
Deux scènes, un écran géant, des retransmissions des
matchs de la coupe du monde de football, buvettes et
sandwicheries complétant le panorama.
Pour parer aux coups de chaud, le Rock A Field disposait
également de zones d’ombre aménagées.
Mais plus que tout, le public était venu pour entendre
de la musique!
Ghinzu signe notre entrée dans le festival.
Enivrant, le groupe propose une montée crescendo,
tout en son et en bruit, électrisant une foule déjà bien
remontée.
Mêlant l’électro et le rock, le groupe joue bien et avec
le sourire, glissant du piano aux riffs énervés de guitare.
Les belges imposent un son plutôt anglo-saxon, tirant le
meilleur de spectateurs plutôt réactifs, régulièrement
arrosés par les agents de sécurité, entraînant parfois
quelques conflits et douches méritées.
C’est Gossip qui prend ensuite le relais sur la scène
principale.
Signant également un show vivant, la chanteuse semble
s’amuser de sa présence au festival, saluant sa première
apparition dans le pays.
S’essayant tant à l’allemand qu’au français, elle n’en
oublie pas moins de montrer son talent, esquissant
quelques pas de danse.
Distrayant et frais, la pop de Gossip fait danser et
apporte un peu de calme dans un océan de décibels,
reprenant avec joie le célèbre Smell Like Teen Spirit
de Nirvana.
Une boule de feu jaillit de la Startin Stage sur les coups
de 18h.
Le temps enfin venu de voir Paramore fouler le sol européen.
Plus habitué à leur contrée natale outre-atlantique, les
américains ne font que de rares apparitions sur le vieux
continent, et c’est donc avec un plaisir non feint que la foule
hurle et saute à tout va.
La jeune et charismatique chanteuse Hayley Williams
donne de sa personne et ne s’arrêtera de bouger qu’en
sortant de scène.
Sa chevelure brûlante se tortille dans tous les sens et le
groupe s’applique à donner le meilleur de lui-même.
Ils signent un show simplement énorme, enchaînant les
tubes de Riot, All We Know Is Falling et de leur nouvel
album Brand New Eyes.
Très communicatif, le groupe joue avec le public,
l’encourage et lui en demande toujours plus, à mesure que
la température monte.
Au final, un excellent moment et une seule envie :
les revoir au plus tôt dans un de leurs concerts.
C’est alors au tour de Kasabian de retourner le
Rock A Field.
La scène voit rouge et le groupe déboule dans un nuage
de fumée. Bandana et lunette vissées sur la tête, le groupe
s’amuse et prend plaisir à dérouler son rock tantôt garage,
tantôt dandy.
De quoi bien amorcer la venue de Deftones.
Les américains, toujours amputé de leur bassiste Chi Cheng
dans le coma depuis un an et demi suite à un accident de
voiture, n’ont montré aucun signe de faiblesse.
Tout comme l’an passé au Cabaret Vert, le groupe a balayé
un océan de fans dans un tonnerre de hurlements, de chant
et de riffs assassins. La chanteuse de Paramore, ayant au
préalable signifié tout son amour du groupe, viendra même
rejoindre Chino Moreno au chant pour un duo inédit.
La soirée se poursuivra ensuite par le groupe de l’acteur
Jared Leto, 30 Seconds to Mars assez décevant.
Déjà aperçu quelques semaines plus tôt chez nos voisins
allemands au Rock Im Park à Nuremberg, force est de
reconnaître qu’en dehors des fans, le groupe ne galvanise
pas les foules, s’embourbant dans des « Jump » et
« Scream », interrompant des morceaux pas toujours
maîtrisés. Dommage.
Eternal Tango, Prodigy et Pendulum ponctueront la nuit
de leurs univers, clôturant une édition 2010 haute en
couleurs, marquée par l’énergie, l’envie et surtout des
températures particulièrement chaudes.
Bravo donc à l’Atelier pour l’organisation, la qualité des
services et le choix des groupes qui ont su ravir un public
éclectique et sur-motivé.
Crédit photos et texte :
Ugo Schimizzi