ROLAND
Du vendredi
29 juillet au
jeudi 11
août 2011
Jeff Roland est un tripal ...
Rien n’est figé dans ses toiles, ni expliqué.
Enchevêtrement énigmatiques de visages, mains
assumant leur vie propre et… le lapin.
Cet attribut déroutant de « l’enfant-ce » traque la
complaisance et la naïveté en s’imposant dans un
monde d’adultes qui se perdent dans d’étranges
vérités.
Sans regard sur l’autre, chacun prend sa place de
solitude dans un univers abyssal de couleurs constellées.
Le soufre ocré, les bleus chauds, les verts rougeoyants
n’aident en rien l’humain qui se débat dans ses
incertitudes et une réalité plurielle.
Jeff Roland estime que son art, qui est issu de l'inconscient,
ne devrait pas être défini en fonction des attentes du
monde de l'art moderne.
Il s'agit davantage d'une interaction personnelle entre
l'artiste, la toile et le spectateur.
Jeff Roland est un autodidacte et son travail se caractérise
par l'emploi distinctif de personnages de type tribal,
une juxtaposition de symboles opposés et des arrière-plans
à perspective réduite.
Ses peintures réalisent une fusion entre un style brut et
des références contemporaines littéraires et visuelles.
Un certain nombre de thèmes clés peuvent être identifiés
dans les peintures de Jeff Roland :
parmi celles-ci, on retrouve le sentiment d'appartenance
(en tant qu'artiste et en tant qu'individu),
l'inter-dépendance et le conformisme.
Il est également fasciné par la fabrication de l'histoire.
L'absorption d'une société par une autre apparaît de
manière répétée dans son oeuvre :
Ses peintures soulignent le fait que la "civilisation"
est bâtie sur les fragments de sociétés plus Anciennes,
soi-disant plus primitives.
Ceci est utilisé comme une métaphore psychologique
dans laquelle la civilisation joue le rôle du conscient
rationnel, prenant la place de la pensée primitive
inconsciente.
Le conflit conscient/inconscient exposé dans l'ensemble
de ses travaux met en lumière un autre aspect
fondamental de sa peinture.
Il ne cesse d'explorer le dualisme et la tentative de
l'individu de définir sa place dans un monde de
forces opposées.
Les polarités imbriquées dans ses peintures apparaissent
sous plusieurs formes, cela inclut la lumière et l'obscurité,
l'ignorance et la connaissance, l'individu et la société,
ainsi que le passé historique ( et sa construction) et le
présent.
Sa manière de juxtaposer des symboles primitifs - des
serpents, des personnages de style néolithique - et des
symboles contemporains - parmi lesquels des lapins
issus de la pop culture - illustre particulièrement cet
aspect.
Ces opposés, qui affectent à la fois l'artiste et le spectateur,
montrent la force permanente exercée sur l'individu
par le conscient et l'inconscient.
Les peintures de Jeff Roland ne se limitent pas à une
vision du monde dualiste. L'artiste croit fermement à
l'existence de bien des univers entre ces deux points
extrêmes, ainsi qu'à des possibilités infinies.
En tant que telles, ses oeuvres témoignent de la fluidité
de la transition d'un état d'être à un autre.
Association des Amis de la Maison Rabelais,
72 en Fournirue – F- 57000 Metz
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